Le projet

La violence sexuelle et sexiste est une violation majeure des droits humains des femmes et un obstacle au développement durable tel qu’il est défini dans les Objectifs de développement durable (ODD). La violence sexuelle et sexiste à l’encontre des femmes migrantes et réfugiées est très répandue, mais elle reste souvent invisible et sous-analysée tant dans la recherche universitaire que dans l’élaboration des politiques. Cette recherche adoptera une approche intersectionnelle pour comprendre la violence sexuelle et sexiste dans le contexte de la migration, en analysant la manière dont les discriminations et les inégalités fondées sur le sexe, la race, la nationalité, l’origine ethnique, l’orientation sexuelle, l’identité sexuelle et l’âge interagissent pour rendre certaines femmes plus vulnérables à la violence sexuelle et sexiste et moins aptes que d’autres à accéder à l’aide et aux services destinés aux survivantes. La violence sexuelle et sexiste peut être exacerbée par des politiques visant à restreindre les migrations ou à renforcer le contrôle des frontières, ce qui peut pousser les femmes à emprunter des itinéraires dangereux pour arriver dans leur pays de destination. Les conflits et les risques de migration peuvent également rendre les femmes vulnérables à la traite et à l’exploitation sexuelle. Les conditions d’accueil et les politiques d’intégration dans les pays d’accueil peuvent également entraîner un risque accru de violence sexuelle et sexiste pour les femmes migrantes et réfugiées. Mais ces femmes ne sont pas seulement des « victimes », et leurs stratégies et leurs actions doivent également être explorées. En résumé, si nous savons que les femmes migrantes et réfugiées sont particulièrement exposées à la violence, nous ne comprenons pas systématiquement les dynamiques sous-jacentes qui (re)produisent des schémas de violence. C’est cette lacune que la recherche vise à combler afin de formuler des recommandations politiques qui permettraient réduire la vulnérabilité de ces femmes à la violence sexuelle et sexiste et à améliorer leur accès aux services.

Le projet GBV-MIG est lauréat du consortium GENDER-NET Plus